Si l'on ne peut vraiment pas se passer de ce genre de manifestations, alors, dans mes rêves, j' imagine un spectacle tauromachique ou le taureau serait préparé et choyé comme un sportif . Nous pourrions réellement admirer le torero qui oserait affronter un animal au mieux de sa forme, ni drogué ni mutilé ni poignardé, dans une arène ou le sang ne coulerait pas. Alors tout le monde pourrait apprécier le vrai courage de l'homme et sa dextérité, mais également l'intelligence et la force du taureau. Ils auraient l'un et l'autre une chance de devenir des stars et de construire leur histoire...
Malheureusement, mon regard sur l'humanité me fait penser que si la peine de mort était rétablie et les exécutions rendues publiques, les arènes seraient pleines. Plus je connais les hommes et plus j'aime mon chien.
Quelques vérités glanée sur le web :
De 1948 à 1993, il y a eu 136 134 taureaux tués et 4 décès de toréadors. Comment peut-on parler d'égalités des chances ? Quatre décès en 45 ans ne justifient pas toute cette littérature qui glorifie le matador et le risque mortel qu'il est censé affronter. La corrida devient de moins en moins dangereuse. En particulier à cause des fraudes:
-Les cornes du taureau sont affaitées, c'est-à-dire qu'elles sont limées avant qu'il entre dans l'arène. Cette pratique n'atténue pas les blessures, mais fausse le sens d'orientation de l'animal. Selon certains vétérinaires, l'affeitade est pratiquée une fois sur deux.
-Certains taureaux sont drogués. Évidemment, aucune analyse n'était pratiquée. Ceci était formellement nié par les aficionados. Cela vient d'être prouvé et rendu public par les services vétérinaires espagnols en Novembre 2000 à la suite d'analyses pratiquées sur les cadavres des taureaux. Cela est d'autant plus scandaleux que la santé de ceux qui ont consommé les taureaux est menacée par ces produits.
-On déclare les taureaux plus âgés qu'ils ne le sont en réalité, les taureaux sont sous-alimentés, ils sont lourds et chutent souvent.
-En 1989, l'ordre des vétérinaires espagnols mentionne le fait que l'on projette sur la colonne vertébrale du taureau avant le combat des sacs de sable de 100 kg.
Les premières corridas se sont déroulées en Espagne au XVIII siècle ! Les partisans de ces spectacles veulent les faire remonter à l'origine des temps pour leur donner une respectabilité et mieux les implanter en France.
A quoi ressemble le dernier quart d'heure de la vie du taureau de combat ? A 1'enfer. Avant d'entrer dans l'arène, ses cornes sont limées à Vif, ce qui provoque une hémorragie. Pour l'arrêter, on enfonce un coin en bois dans chaque corne.
a)Première phase : les Picadors, ont pour tâche de sectionner les muscles de la nuque du taureau, à l'aide de leur pique. L'animal ne peut plus relever la tête, perdant ainsi une partie de son système de défense.
b)Seconde phase : le taureau doit "durer" un quart d'heure. Sa mort sera donc une morte lente. Pour ne pas qu'il succombe à une hémorragie interne due aux blessures infligées par les picadors, les banderillos enfoncent leurs banderilles pour détourner le sang vers l'extérieur, Mais certaines blessures, faites à la pique dans les poumons, diminueront la capacité respiratoire et déclencheront des hémorragies internes.
c)La dernière phase est l'estocade. A l'aide de son épée, le matador doit foudroyer l'animal et le tuer d'un seul coup. Cette partie du combat a soi-disant inspiré nombre d'écrivains et artistes. Est-ce vraiment si glorieux ? Pour que cette estocade soit réussie, le taureau doit baisser la tête. Rien de plus facile : depuis la blessure infligée par les picadors, il ne peut la relever ! Ruisselant de sang, urinant de peur, diminué par ses blessures, l'animal est achevé par le matador. Il arrive que l'estocade soit ratée et que le taureau agonise sur le sol. Après tous ces tourments, qui peut encore prétendre que te taureau ne souffre pas ?
A quoi servent les lois? Comment se fait-il qu'il y ait encore des corridas en France puisqu'elles sont interdites par la loi Grammont. D'abord, parce que les sanctions n'ont jamais été appliquées. Ensuite, parce qu'il existe un amendement, voté en 1951, qui autorise les corridas dans les régions qui se réclament d'une tradition locale. (On a vu ce qu'il en était de la tradition, dans la réalité ) Comment a-t-on pu voter cet amendement qui vient contredire la loi qui interdit les sévices et les actes de cruauté envers tout animal ? il s'oppose également au décret 80. 79 de 1980 (article 14) qui interdit l'usage des aiguillons vis-à-vis des animaux. Que sont donc banderilles et piques sinon des aiguillons ? Un autre décret 87.223 de 1987 (art. 4) interdit d'utiliser les animaux pour des jeux ou attractions occasionnant de mauvais traitements. Alors ? Une fois de plus, nous constatons que, lorsqu'il existe des lois protégeant l'animal, elles sont rarement respectées ou appliquées. Pourtant, d'après les sondages, vous êtes nombreux à vous opposer à la corrida (83 % en France et 76 % en Espagne). C'est donc une minorité qui continue de vous imposer des spectacles d'un autre âge.
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