Lisez cette courte anecdote de montagne qui montre à quel point les conquérants commerciaux de l'Everest sont abjects et loin de l'esprit montagnard. Vous y verrez des alpinistes et le célèbre chef d'expédition Karry Kobler se comporter de façon inhumaine, traiter des sherpas comme des esclaves et mettre leur vie en danger sans aucun regret. Sans vouloir insister sur l'incroyable comportement de Kobler on sent bien que le réalisateur a voulu dénoncer ceci. C'est malheureusement passé beaucoup trop inaperçu à mon goût.

Photos et textes extrait du reportage "Sherpas, les vrais héros de l'Everest -Au sommet 3/3"
Réalisé par Frank Senn (Vidéo en bas de page)
Entre guillemets et en italiques, les commentaires de la vidéo.

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« Un programme astreignant attend les sherpas, ils s'apprêtent à monter directement du camp 2 à 6400 m au camp 4 à 7900 m"
Soit 1500 mètres de dénivelée.

Les alpinistes ont dormi au camp 3 et n'ont que 600 mètres de dénivelée à faire aujourd'hui.

Quand ils arrivent au camp 3 « une mauvaise surprise attend les sherpas » les alpinistes ont profité du retard des sherpas et ont laissé le matériel au camp 3, les sherpas sont obligés de doubler leur charge.
« L'idée de porter du matériel supplémentaire entre 7300 et 7900 m ne plait pas du tout à Norbou (Chef des sherpas), il est furieux » « Au lieu des 12 kg prévus chaque sherpa en porte 26 ou plus »

« Les grimpeurs sont arrivés à l'éperon de Genève » (Ils ont des sacs à dos d'enfants qui partent en pique nique)

« A 15 h les alpinistes arrivent les premiers sur l'arête sud à 7900 m » (Avec leurs mini sacs à dos)

« Norbu est en pleine ascension, lourdement chargé il approche lentement du camp 4 »
Il déclare « Ce sac est trop lourd, ce sont les affaires des clients »

Un des sherpas très lourdement chargé perd l'équilibre et est heureusement retenu par la corde fixe.

« C'est un travail pénible aujourd'hui parce que chacun d'entre nous porte 25 à 26 kg, les membres de l'expédition ont tout laissé, ils ne portent que leurs sous vêtements, une doudoune et un petit sac à dos. C'est très dur de porter des sacs aussi lourds entre 7400 et 7900 mètres » « une fois de retour au camp de base, on oublie tout, nous ne devons rien laissé paraître de nos difficultés, il faut toujours garder le sourire, rien dire et sourire »

« Après plus de 8 heures d'ascension, Norbou est accueilli au camp 4 par Karry Kobler" qui lui demande : "fatigué ?"
Norbou répond : "Non ça va" ( ! )
Kobler lui dénonce alors un sherpa qui s'est plaint par radio, quel crime ! (Sachant qu'en faisant cela il met peut être un terme à sa carrière de sherpa) et dit qu'il lui a répondu que "s'il était capable de parler par radio, il était aussi capable de monter"